Cette exposition a été consacrée au théoricien et critique d’art Gaëtan Picon. Appelé par Malraux à assurer la direction générale des Arts et Lettres, de 1959 à 1966, Gaëtan Picon donne une impulsion déterminante au développement du Musée national d’art moderne et à l’enrichissement de ses collections.
Vice-président du jury d’architecture du Centre Georges Pompidou, il prend une part importante à l’élaboration et à la définition de celui-ci.
Sous le titre de l’un de ses récits, le Musée national d’art moderne rend hommage à ce destin multiple, public et personnel, qu’une mort brutale a interrompu en août 1976, au moment où Gaëtan Picon s’apprêtait à diriger l’Académie de France à Rome.
Symboliquement placée sous le signe du Jupiter et Thétis d’Ingres, œuvre pour laquelle Gaëtan Picon avait depuis l’enfance une prédilection singulière, l’exposition évoque différents aspects de cet itinéraire de l’esprit, du regard et du cœur : la politique de l’homme de culture, notamment dans les acquisitions qu’il ménagea ; l’amateur et l’ami de Joan Miro et de Balthus, d’André Masson et d’Alberto Giacometti, de Francis Bacon et de Jean Dubuffet, de Leonardo Cremonini et de François Rouan ; le lecteur passionné de Georges Bernanos et de André Malraux, de Honoré de Balzac et de Marcel Proust ; l’inspirateur de la collection Les Sentiers de la création ; l’auteur de ces beaux récits que sont Un champ de solitude et L’œil double.